Quand ton cerveau refuse de coopérer.

1 Mars 2017

Ecrire est une activité régulière chez moi.

Certains vont à la salle de sport, d'autres boivent de café, moi j'écris.

Pas quotidiennement ces temps-ci, avec aucune autre excuse qu'un manque profond de motivation.

Ce n'est pas l'inspiration qui manque. Régulièrement dans la rue, je pense à des choses, des supers sujets, qui feraient d'excellents articles. (Mon narcissisme se porte à merveille, merci.)

Puis, à certains moment comme celui ci, je n'ai pas le choix, il faut que je m'y mette : j'ai fait suffisamment de ménage pour ne pas culpabiliser, j'ai sorti mes chiens, Amoureux n'est pas là, personne ne doit passer à la maison avant deux bonnes heures, bref j'ai du temps devant moi.

Mais le cerveau est un organe complexe, et ce n'est jamais lorsque tous les éléments sont réunis qu'il est d'accord pour coopérer.

Je présume que ça t'est déjà arrivé, lorsque tu devais rendre une dissertation, ou un rapport pour ton patron, ou que tu devais écrire cette lettre de motivation...

Tu choisis le moment idéal, tu t'installes devant ton ordi / ta feuille de papier, tu as coupé la radio / télé / musique qui blablatait, et tu t'installes.

Et ton cerveau refuse de coopérer.

C'est un peu comme quand tu vas dans une pièce sans arriver à savoir pourquoi tu es venu ici, ou lorsque tu te répètes toute la journée "en rentrant, il faut que je lui dise ça" et que tu oublie le moment venu. Tu y repenseras sous ta douche, ou aux toilettes. Bref, quand ce n'est pas le moment.

Depuis que j'ai ouvert une page pour écrire, j'ai dût me lever, car le robinet de ma cuisine était mal fermé, et gouttait. Sans parler de la conséquence écologique (j'ai un très bon article en projet là dessus tiens), ce petit bruit qui revenait toutes les 35 secondes me rendait dingue.

En me rasseyant, j'ai tenté de choisir un sujet, mais Mia s'est mise à se laver à grand coup de langue juste à côté de ma tête, et ce bruit à tendance à me rendre dingue. (Oui, Mia appartient à l'espèce féline.)

Alors j'ai commencé cet article.

Mais j'ai encore dût m'interrompre parce que Loulou (autre habitante d'espèce féline vivant dans la maison) s'est mise à tourner autour de moi, à sauter d'un canapé à l'autre (sûrement en pleine chasse aux fantômes) et les boum de ses petites pattes lorsqu'elle atterrit m'ont déconcentrée.

Elle finit par se coucher, et je peux écrire cinq ou six lignes supplémentaires.

Là dessus, Cixi (habitante appartenant à la race des canidés) s'est mise à faire un rêve assez intense, et a poussé des petits "ouhouf" dans son sommeil en contractant involontairement tous ses muscles, ce que je trouve adorable. Je me suis donc plongée dans la contemplation de mon mini-chien durant plusieurs minutes.

Je me reconcentre sur mon ordinateur. Mais Baïk, (gros habitant de la race susnommée), voyant ma fascination pour sa meilleure copine, a décidé de s'asseoir devant moi en remuant joyeusement la queue et nous avons donc dût faire un câlin.

Mon cerveau n'y met pas du sien.

Ces (plus ou moins) petites bestioles font partie de mon quotidien, et s'agitent en permanence. Je suis habituée.

Mais mon cerveau, qui flemmardise et rechigne à réfléchir pour écrire, trouve chacune de ces petites choses fascinantes, ou dérangeantes, en tout cas beaucoup trop importantes pour se concentrer sur quoi que ce soit d'autres.

A l'heure où j'écris ces lignes (j'ai fait une pause entre le mot "écris" et "ces") je suis déconcentrée par une conversation de la plus haute importance sur Messenger (on m'a demandé quel était mon top 5 d'acteurs que je trouvais le plus séduisant) et par un type qui passe devant ma fenêtre à plusieurs reprises, visiblement en train de déplacer des parpaings (Activité original tu dois bien l'admettre).

Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?

Je n'arriverais à rien aujourd'hui.