Si je devais montrer un film dans les écoles.

On a tous regardé des films à l'école je pense.

J'ai eu la chance d'aller dans des écoles qui trouvaient que le cinéma était une autre façon de faire cours, et qui m'ont montrées des films qu'il faut voir au moins une fois dans sa vie, comme La liste de Schindler.

J'ai pu voir des films que je n'aurais jamais regardé par moi-même, comme Indigènes, et que je suis ravie d'avoir vu, bien que je pense que je ne les reverrais pas.

J'ai pu voir des films juste beaux, grâce à cette prof d'anglais au lycée, qui nous a montré L'homme sans visage, ou Le cercle des poètes disparus.

J'ai même pu voir des films étranges, comme lorsque ce prof d'espagnol nous a amené au cinéma voir Parle avec elle de Pedro Almodovar (sans déconner, qui amène ses élèves voir un film pareil ?)

Bref, les films à l'école, c'est fantastique. Passer deux heures de cours devant une télé posée dans un coin de la classe pour l'occasion, plutôt que de les passer à gratter du papier et faire semblant de s'intéresser à ce que dit le prof, c'est génial.

L'autre soir, Rominou est passé à la maison bien tristounet, on lui a donc proposé avec Amoureux de manger des burgers et de se caler devant un film avec nous. Burger+cinéma, chez moi c'est pas si loin de la définition du bonheur.

Et lorsque je cherchais un film pour lui remonter le moral, un film de Colline Serreau m'est venu à l'esprit, film qui devrait être montré dans toutes écoles.

Ne serait-ce que pour la réflexion qu'il y a derrière.

Et en plus on se fend la gueule.

Il s'agit de La belle verte.

J'allais te mettre ici la bande annonce, mais je te la déconseille, elle rend une image assez étrange du film, et spoile des passages assez drôles, qui sortis de leurs contextes, le sont moins.

Il s'agit en fait au début du film d'une réunion entre habitants d'une planète, qui chaque année vont visiter les habitants des autres planètes autour. Seulement voilà, ça fait bien 2oo ans que personnes n'est venu sur la Terre, et pour cause, les terriens sont des arriérés. 

Entre la hiérarchie en place, le système de la monnaie, la surproduction et j'en passe, ils ne nous aiment pas vraiment. Mais l'un de ces habitants, ou plutôt l'une, va vouloir venir, emmenant avec elle un petit programme de déconnexion. En gros, dès qu'elle parlera à quelqu'un, cette personne se retrouvera sans filtre, agira plus librement qu'elle ne l'a jamais fait. Et si besoin, elle peut déconnecter, ce qui fait prendre à la personne concernée bien cinq siècles d'évolution d'un coup. Bam dans ta gueule.

Avec l'excellent Vincent Lindon, et bien que ce film ne soit pas tout jeune, il mérite d'être vu, et plus connus.

Alors moi, si j'étais directrice d'école, je montrerais ce film.

Comments

[papou]

je ne dirais que deux mots : ho oui !