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Mélusine au pays des merveilles

On a tous une opinion sur tout. Le fait de ne rien y connaître ne m’empêche pas d'en avoir une. Comme dit Oscar Wilde, j'adore parler de rien, c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances. Bienvenue dans mon néant des merveilles.

La cigarette, c'est caca.

J'ai recommencé à fumer. Enfin, recommencer, c'est un bien grand mot.

Disons que lorsque je bois l'apéro, pour accompagner mon verre de vin, une petite cigarette passe plutôt bien. Mais ne buvant pas tous les jours, ni toute la journée, je suis loin de me griller un paquet par jour.

D'ailleurs, même avant d'arrêter, j'étais à une ou deux clopes par jour hors apéro. (L'apéro fait cloper, j'ignore si des scientifiques se sont penchés sur les liens de cause à effet.)

Bref, j'ai bien dût fumer cinq cigarettes entières à moi toute seule depuis mon accouchement.

Suite à ça, j'ai fait plusieurs constats : 

1/ Tout comme un bon verre de vin, le goût est exactement le même que je me souvenais, fidèle à cette odeur que j'ai sniffé tout le long de ma grossesse, et vraiment, j'aime ça.

2/ Je savoure beaucoup plus qu'à l'époque où je fumais tous les jours. C'est un petit plaisir modéré, qui me fait un bien fou.

3/ Ce sont les plus gros fumeurs qui m'engueulent le plus s'ils savent que j'ai refumé. Les autres s'en tamponnent le coquillard.

Et c'est sur ce troisième point que je voudrais revenir : Je m'interroge sur cette engueulade. Pourquoi projeter leurs échecs d'arrêter la cigarette sur ma reprise ?

"Moi je n'y arrive pas, je fume trop. Mais toi tu y es arrivé, tu es meilleure que moi. Crois moi, (il tire une taffe sur sa clope) c'est une saloperie."

Moui. Mais non. 

C'est comme si j'arrêtais les burgers et le chocolat par solidarité avec une personne obèse, parce que moi j'y arrive, pendant qu'elle bouffe MacDo.

Et cette interrogation en amène une autre.

La majorité des gens qui m'engueulent en me voyant une clope à la main est la même que celle qui était ravie de me servir de nouveau un verre de vin rouge.

Donc, fumer de temps en temps, c'est terrible, boire de temps en temps, c'est cool.

Il y a un truc qui m'échappe dans ce raisonnement. Je me dis que les campagnes de diabolisation de la clope sont diablement efficaces finalement. Elles n'empêchent pas les gens de fumer, mais les font culpabiliser grave.

Alors si ça peut te rassurer, je bois en plus grande quantité que je ne fume. (C'est bien non ?)

Mardi soir j'étais dans un bar à vin avec ma copine Chouchou, qui tient l'alcool environ aussi bien que moi depuis ma grossesse (eh, 9 mois sans picoler, on fait ce qu'on peut). Donc, après son premier mojito (oui, nous sommes dans un bar à vin et elle boit des cocktails. Elle est irrécupérable), elle commençait à être pompette (donc bruyante), et se marrait pour rien, savourant cet état d'ivresse. Etant du genre à se poser des grandes questions existentielles (ou pas), elle m'a posé une question pertinente :

-Mais c'est cool en vrai cet état, pourquoi les gens disent que l'alcoolisme c'est mal ?

Après quelques minutes de réflexion, une réponse m'est apparue. (Car oui, j'ai les réponses aux grandes questions existentielles de la vie, surtout si j'ai bu.)

-Ce sont les gens qui ne se gèrent plus lorsqu'ils ont bu, ou qui ont l'alcool mauvais que l'on catalogue d'alcooliques. Quelqu'un qui picole tous les soirs et devient un bout en train trop marrant, personne ne l'enquiquine. Tant que ça ne t'empêche pas de faire ta vie, et que tu n'enquiquines pas les gens, tu peux bien picoler tous les jours si le cœur t'en dit.

-Ahhhhh, ça me rassure ! 

Alors moi je fais partie de ces gens qui même saouls gardent le contrôle d'eux-même. Je ne suis jamais au stade où je ne peux plus articuler, où je fais des trucs débiles, où je ne sais plus ce que je fais. Au pire, je parle un peu plus fort, et mon filtre de ce qui se dit ou pas fonctionne moins bien. 

Du coup, personne ne m'a jamais enquiquiné parce que je buvais un coup.

Alors je te rassure, la clope a à peu près le même effet sur moi. Je garde le contrôle de moi-même. Et je ne vais pas passer à 3 paquets par jour.

Promis.

Bisous.

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V
La cigarette est une addiction là où l'alcoolisme est une maladie. (c'est de moi, enfin, je crois)<br /> Cela ne réponds pas à ta question mais avoue que c'est quand même hyper profond comme réflexion...
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M
Mais une addiction c'est une maladie non ?
P
tout pareille !
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